je me suis échappée une petite semaine , de façon impromptue, le Brésil c'est loin , le Liban c'est compliqué, l'Italie çà reste un lieu de ressourcement affectif très fort.
Mes pieds connaissent par coeur les dédales de cette ville médiévale .Les images du passé restent présentes à chaque instant : le tour de tous les oncles et cousins , comme un pélerinage....à l'allée et au retour .
Mes oreilles reconnnaissent aussi ces sons étranges ou les paroles n'ont presque pas de voyelles, juste à les entendre , tu rigoles !!!
à mourir de rire même sans comprendre ! j'oubliais , une des actrices est une petite cousine,elle parle dans sa vie comme dans la pièce- excellente actice !
http://www.videoandria.com/ drammatizzione in vernacolo andriese del rione Fellechia
Après recherches il semble que le dialecte andriais, andriese (en italien) , 'ntr'ss'ngle ( en andriais) soit un mélange de grec, d'albanais, d'espagnol , de latin et de français ......!
Qui a parlé de mondialisation ! c'est ainsi que le vin , au lieu de se dire il vino en italien devient R'mir, le pain au lieu d'il pane , devient R'pin !
Que les garçons et les filles de ragazzi et ragazze deviennent "voigné" ou "vougnao " !!!
Cette langue est vraiment la langue maternelle , qui s'apprend toujours en famille ....et bien sûr dans la rue .
C'est une langue rugueuse , qui se se parle haut ! et pas tellement dans la sophistication !
Les serveurs d'à peine 15 ans qui livraient du bar jusqu'au domicile , ces "granites" de citron ou de café - ( granite : jus de citron ou café, gelé et pilé ) ont l'air d'avoir disparu .
Peu à peu le tourisme s'installe , office de tourisme piazza Catuma, agritourisme et Bed and breakfast dans la ville et près de Castel del Monte, route touristique de l'huile d'olive .
Un univers plus policé que l'agitation de mon enfance , où tout était un joyeux désordre de coups de kaxons à chaque coin de rue.Aujourd'hui je n'y crois pas c'est le silence!
On a moins peur des voleurs à la tire , qui ont arreté de "tirer" les sacs à mains tout simplement, parceque les dames n'y mettent plus leurs argent ......
Il parait qu'aujourd'hui les " boss" de quartier règnent sur le trafic de drogue , avec beaucoup de discrétion. On sait mais on ne dit pas !bien sûr !
Tout change mais rien ne change !sous le soleil du Sud !